La Jordanie a lancé mardi un appel d’offres pour l’exécution de la première phase d’un projet de transfert d’eau de la mer Rouge à la mer Morte, menacée d’assèchement, un projet chiffré à environ 900 millions de dollars.
La Jordanie, Israël et l’Autorité palestinienne, qui se partagent les rivages de la mer Morte, avaient signé en 2013 un accord censé sauver la mer Morte et améliorer le partage des eaux. La Jordanie et Israël ont signé en février un accord pour l’exécution du projet « mer Rouge-mer Morte ».
La première phase prévoit notamment de construire des infrastructures permettant de puiser quelque 300 millions de m3 par an d’eau de la mer Rouge dans le golfe d’Aqaba, au sud de la Jordanie, ainsi qu’une usine de dessalement d’une capacité de production d’eau douce de 65 à 85 millions de m3 par an, selon un communiqué du ministère jordanien de l’Eau et de l’Irrigation.
Cette Phase I sera réalisée sous la formule d’une concession de 25 ans et coûtera près de 900 millions de dollars, ajoute le ministère.
L’assèchement de la mer Morte a débuté dans les années 1960 en raison de l’exploitation intensive des eaux du Jourdain, principal fleuve qui l’alimente, mais aussi de la présence sur ses rivages de nombreux bassins d’évaporation, utilisés pour l’extraction de minéraux précieux.
Le niveau de la mer Morte baisse d’environ un mètre par an. En 2013, son niveau était de 427,13 mètres en dessous du niveau de la mer, soit près de 27 mètres de moins qu’en 1977, selon des données officielles israéliennes.